Les projets de recherche soutenus par albi

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L’association albi soutient plusieurs projets de recherche autour des maladies des voies biliaires. Ce soutien peut prendre la forme d’une implication à la conception ou la mise en œuvre du projet et /ou d’une participation à son financement. Ces contributions financières sont possibles grâce à la générosité de nos adhérents, qui sont nombreux à faire des dons au-delà de leur cotisation.

Ce soutien se fait de 3 manières :

  • La participation aux études cliniques, en particulier en aidant le recrutement de patients volontaires, mais aussi en échangeant avec les chercheurs impliqués dans ces études. Ces appels à participation sont relayés dans nos actualités.
  • L’attribution de bourses de recherche à des étudiants chercheurs, sur des projets liés à nos maladies. C’était le moyen privilégié choisi par l’association à ses débuts, quand il y avait moins d’adhérents et que les ressources financières étaient plus modestes.
  • La contribution au financement de projets de recherche ambitieux.

Les projets de recherche soutenus par albi

Immunité et cancer

Projet de recherche pour mieux comprendre les mécanismes immunitaires en jeu dans la CBP et la CSP et leurs impacts respectifs sur le développement du cholangiocarcinome (cancer des voies biliaires). 

Ce projet est très prometteur pour les 2 maladies par les résultats partiels obtenus depuis trois ans qui montrent un effet protecteur du caractère auto-immun de la maladie contre la complication en cholangiocarcinome. Ce projet nécessite encore 1 an de travail afin d’envisager des pistes thérapeutiques.

Il est l’objet d’une thèse de Doctorat en biologie de Mme Juliette Paillet, dirigé par le Pr. Guido Kroemer, chercheur en immunologie et cancérologie de renom international à l’institut Gustave Roussy de Villejuif et à la faculté de Médecine de Paris ; il a été initié par albi, avec l’aide et l’expertise en hépatologie du Pr. Raoul Poupon, hépatologue de renommée mondiale, à l’origine du seul remède de base de la CBP et la CSP utilisé depuis 30 ans dans le monde entier.

Mécanismes immunitaires de l’HAI

Projet de recherche dont l’objectif est de mieux comprendre les mécanismes immunitaires de l’hépatite auto-immune(HAI) et l’impact sur le degré de sévérité et progression de la maladie.

Ce projet en est à sa quatrième année et lui aussi montre des avancées dans la compréhension des mécanismes immunitaires de l’HAI et donne l’espoir de développement d’immunothérapies.

Ce projet est sous la responsabilité de M Amédée Renand, Docteur es Sciences, sous la Direction de Mme Sophie Conchon, Docteur ès Sciences, Directrice de Recherche à l’INSERM de Nantes;  en collaboration avec le Dr Jérôme Gournay, Praticien Hospitalier en Hépatologie au CHRU de Nantes et les Hôpitaux du Grand Ouest

Fatigue

Projet de recherche qui va comparer les traitements visant diminuer la fatigue, utilisant des méthodes psychopédagogiques et l’hypnose. 

La fatigue, symptôme le plus fréquent de toutes nos maladies, n’a à ce jour aucune réponse médicale tangible. Des volontaires ont été recrutés en 2020 pour évaluer et comparer différentes méthodes de lutte contre la fatigue, en particulier des méthodes psychopédagogiques et l’hypnose.

Ce projet est dirigé par Mme Aurélie Untas, Professeur de Psychologie de la Santé à l’Université Paris-Descartes, en collaboration avec  le Centre Coordonateur des Centres de  Références des Maladies inflammatoires des voies biliaires et des hépatites auto-immunes de l’Hôpital Saint-Antoine de Paris

LPAC

Projet de Recherche COLPAC

En 2001 l’équipe d’hépatologues et de Chercheurs de l’Hôpital Saint-Antoine de L’INSERM ont mis en évidence pour la première fois au monde une maladie particulière, faisant partie des lithiases biliaires, appelée syndrome LPAC.

Le projet COLPAC a pour objectif de collecter les données médicales et biologiques des personnes atteintes de cette pathologie afin de mieux  comprendre cette nouvelle maladie. Albi soutient cette étude, entièrement financée sur fonds publics, et fait partie du comité directeur de cette recherche.

Ce projet est dirigé par le Dr Christophe Corpechot, Praticien Hospitalier, Coordonnateur des Centres de Références des maladies inflammatoires des voies biliaires et des hépatites auto-immunes, chercheur à l’Hôpital Saint Antoine à Paris, en liaison avec tous les centres hospitaliers de la filière Filfoie.


Les bourses de recherche accordées par albi (2008-2012)

Génétique

2008 : Audrey Couilly – Etude des profils d’expression génique intra hépatique de la Cirrhose Biliaire Primitive

Le but de notre étude est d’identifier les gènes dont l’expression hépatique est perturbée au cours de la CBP afin de préciser les mécanismes potentiellement impliqués dans l’émergence et la progression de la maladie.

Notre étude est basée sur la comparaison des gènes retrouvés dans les foies de personnes ayant une CBP aux gènes retrouvés dans les foies de personnes indemnes de toute maladie hépatique. De la comparaison des gènes différentiellement exprimés au cours de la CBP par rapport aux foies témoins, nous espérons comprendre les mécanismes pathologiques impliqués dans la CBP et être à l’origine de nouvelles pistes de recherche étiologique.

À l’avenir, ce type d’étude pourrait être envisagé pour répondre à d’autres questions concernant la cirrhose biliaire primitive mais aussi s’intéresser à d’autres maladies rares hépatiques.


Génétique

2009 : Nicolas Gautherot – Recherche sur Role du domaine n-terminal du transporteur MDR3 (ABCB4) : effet de mutations et recherche de partenaires

La partie N-terminale de MDR3 constituée de 58 acides aminés située du côté cytoplasmique est une région peu structurée sans homologie avec des régions homologues d’autres transporteurs ABC. Cette région est néanmoins importante puisque des mutations ponctuelles identifiées dans cette séquence entraînent une PFIC3 chez des patients homozygotes ou un syndrome LPAC chez des patients hétérozygotes. Cette région pourrait jouer un rôle de régulation soit de l’expression du transporteur à la membrane, soit de son activité.

L’objectif du projet de thèse consiste à étudier le rôle du domaine N-terminal de MDR3, en particulier son implication dans la régulation de l’expression membranaire ou de l’activité du transporteur. Cette étude tirera avantage de l’existence de mutations identifiées dans cette région, chez des patients qui présentent des pathologies indiquant un défaut de MDR3.

Ce projet s’inscrit dans le cadre d’une étude de la biologie de MDR3. Il s’intègre dans le projet de l’équipe d’accueil qui vise à comprendre l’effet des mutations de MDR3 afin de proposer de nouvelles approches thérapeutiques ciblées de la PFIC3. L’identification de partenaires pourrait permettre de mieux comprendre les mécanismes de régulation de l’expression membranaire et de l’activité de ce transporteur. Elle pourrait aussi donner des pistes pour rechercher la cause de cholestases dans lesquelles il existe un déficit de sécrétion des phospholipides sans qu’aucune mutation du gène MDR3 n’ait pu être mise en évidence


Acide urso

2009 : Delphine Firrincielli – recherche sur Impact de l’acide ursodésoxycholique sur la transition épithélio-mésenchymateuse des cellules épithéliales biliaires : Application à la cirrhose biliaire primitive

Master de Biologie Intégrative et Physiologie, Spécialité de Physiologie et Physiopathologie Université Pierre et Marie Curie (UPMC), Responsable du projet : Dr N. Chignard

L’objectif de notre étude sera d’analyser l’impact de l’activation de VDR par l’acide ursodésoxycholique sur la TEM des cellules épithéliales biliaires humaines.

Ce travail présente deux objectifs majeurs :

  1. mieux définir les mécanismes moléculaires induisant la TEM des cellules épithéliales biliaires humaines;
  2. explorer l’impact de l’acide ursodésoxycholique sur la TEM.

Notre étude devrait permettre de mieux comprendre une étape clé de la pathogénie de la CBP et éventuellement de proposer de nouvelles cibles thérapeutiques visant à inhiber la TEM des cellules épithéliales biliaires.


Vitamine D

2010: Silvia Zuniga – Impact du récepteur nucléaire de la vitamine D sur les pathologies hépatiques d’origine biliaire

Ecole doctorale de Physiologie et Physiopathologie Université Pierre et Marie Curie (UPMC)
Responsable du projet : Dr N. Chignard

L’objectif de notre étude sera d’analyser l’impact de l’invalidation de VDR sur les lésions hépatiques survenant au cours des pathologies biliaires.

Notre étude devrait permettre d’une part de mieux comprendre l’implication de VDR dans le maintien de l’intégrité des canaux biliaires au cours des maladies biliaires, et d’autre part d’évaluer le potentiel de cible thérapeutique de VDR.

POURQUOI IL FAUT AIDER LA RECHERCHE SUR NOS MALADIES À TRAVERS L’ASSOCIATION ALBI

Le corps médical connait très mal non seulement l’origine de la CBP, de la CSP, l’HAI, mais aussi les grands mécanismes biologiques qui sont en jeu dans leur développement.
L’immense majorité des médecins généralistes ne connaissent pas ces maladies et n’ont pas d’autres patients atteints de l’une de ces maladies.

Les Hépato-gastro-entérologues, s’ils ont eu connaissance de ces maladies dans leur parcours de formation, dans toute leur carrière, à de rares exceptions près, ne rencontrent en moyenne que 7 à 8 cas pour l’ensemble des maladies. La rareté et le manque d’expérience importante de ces maladies explique en grande partie le retard, voire les erreurs, dans les diagnostics qui peuvent survenir encore trop fréquemment.

Cela explique aussi la difficulté pour les malades à obtenir des réponses aux questions posées.

La rareté de ces maladies a aussi des conséquences graves concernant la Recherche.
Etant rares, elles n’intéressent pas ou peu les responsables politiques. Elles intéressent aussi peu de chercheurs car ne procurant pas une grande notoriété. Enfin ces maladies intéressent très rarement l’industrie pharmaceutique à cause du marché trop étroit : elle ne finance donc que soit des essais cliniques concernant des produits existants leur permettant d’étendre leurs débouchés soit des essais concernant de rares nouveaux produits.

Tout cela explique que depuis plus de 30 ans les médicaments de base pour soigner —sans guérir— ces maladies sont peu nombreux et n’ont vu apparaître de nouveaux traitements de seconde intention que pour la CBP et ce depuis seulement  quelques années. En conséquence, si l’on veut avoir l’espoir de voir progresser la connaissance de ces maladies, de voir apparaître de nouveaux médicaments ou d’améliorer les thérapies, il est important de soutenir et d’encourager la recherche.

Si albi a la possibilité de s’impliquer de la sorte, c’est grâce à la générosité de ses adhérents. Toute contribution, même modeste, est importante. Et votre don est partiellement déductible des impôts.

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> création: DaLe, albi, le 28/12/2016
> révision: phDu, albi, mai 2023